Le 20 mai 2025, les Google I/O ont de nouveau joué leur rôle de tremplin vers l’avenir. Sundar Pichai n’a pas seulement présenté une suite de nouveautés ; il a redéfini la nature même de la recherche grâce à AI Mode et Deep Search. Depuis les balbutiements du PageRank en 1998, chaque saut technologique – Florida, Hummingbird, RankBrain, BERT, puis MUM – a fait trembler la communauté SEO avant d’ouvrir un champ de possibilités inédites. 2025 prolonge cette tradition. Certains parlent de la “mort du SEO”.
Nous préférons parler d’un renouveau stratégique où expertise, données et expérience utilisateur convergent pour alimenter un assistant qui pense, explique… et exécute. Nous vous proposons une feuille de route pour convertir les bouleversements annoncés en avantage compétitif.
Lors de la keynote, deux annonces ont monopolisé l’attention :
AI Mode met fin au concept de « première page » tel qu’on l’a connu. À la place : un espace conversationnel propulsé par Gemini 2.5 qui agrège réponses, sources, visuels et actions (réserver un billet, acheter un livre, remplir un formulaire) sans rupture d’expérience.
Deep Search, encore cantonné à Google Labs, agit comme un analyste numérique : il fragmente une question en centaines de sous‑requêtes, évalue la pertinence des contenus et livre un rapport argumenté, étayé de schémas et de citations.
Vue de loin, la disparition du clic semble inéluctable. Pourtant, chaque consultation AI Mode commence par absorber les contenus du web – articles, vidéos, bases de données – et rappelle l’utilisateur à ces sources via des liens contextualisés. Les requêtes de longue traîne à forte valeur (ex. « comment externaliser sa facturation SaaS ») peuvent toujours renvoyer vers votre page si elle offre la preuve la plus solide. Le SEO cesse donc de courir après le « Top 3 » pour devenir une compétition de crédibilité, de granularité sémantique et de signaux riches.
Enjeu n° 1 : créer des contenus que l’assistant peut citer et dont il peut extraire un élément d’action (prix, schéma, conclusion experte, recommandation).
L’évolution ne se limite pas à un modèle de langage plus vaste ; c’est toute l’architecture de la SERP qui devient événementielle et dialogique. Dès que l’utilisateur saisit (ou dicte) une question, Gemini 2.5 :
Contrairement aux rumeurs, Google ne fabrique pas l’information ex nihilo ; il assemble la vôtre. Plus vos données sont structurées, plus vous devenez un maillon indispensable du raisonnement de l’assistant.
Prenons un exemple concret : « organiser un séminaire à Lyon ». En mode classique, vous tombiez sur un patchwork de liens vers des salles de réunion, des hôtels, des blogs. En AI Mode :
Votre visibilité dépend donc de la qualité et de la fraîcheur de vos flux de données (prix, créneaux, avis)… pas seulement de la densité de mots‑clés.
AI Mode est opérationnel aux États‑Unis depuis février 2025 et s’étend à l’Europe dès le troisième trimestre 2025 (version bêta en anglais, puis français/allemand). Deep Search suivra la même cadence que les AI Overviews déployées en 2024 : d’abord desktop, puis mobile. La fenêtre d’opportunité est courte : ajuster vos contenus avant que les concurrents n’aient étudié les logs.
Enjeu n° 2 : traiter chaque page comme une base de réponses modulaires plutôt qu’un article monolithique.
Google publie désormais un rapport E‑E‑A‑T score directement dans Search Console (beta USA). L’indice regroupe quatre volets notés de 0 à 100 puis consolide un score global :
Concrètement, la nouvelle interface de Search Console affiche trois jauges colorées – vert, orange, rouge – pour “Contenu”, “Signals”, “UX”. Un clic révèle pour chaque page la liste des blocs à corriger : balise manquante, maillage interne insuffisant, format incompatible avec un Device Mode (par ex. “Mobile Vision”).
La grande nouveauté : ces critères sont pondérés dynamiquement selon l’intention de recherche et la verticalité. Une page produit doit prouver la fiabilité transactionnelle ; un guide technique doit prouver la maîtrise méthodologique, tandis qu’une page À propos doit prioriser la transparence et l’expérience de l’équipe.
Bonnes pratiques immédiates : programmez dans votre CMS un rappel automatique tous les 90 jours pour vérifier la fraîcheur des références, ré‑analyser l’E‑E‑A‑T score et pousser une mise à jour incrémentale.
La disparition du clic traditionnel ne signifie pas la disparition des chiffres. Les dashboards 2025 intègrent :
Ces métriques replacent le SEO au cœur du parcours multi‑touch et justifient auprès du management qu’une impression “zéro ‑ clic” peut générer du revenu indirect.
En 2025, la vitesse n’est plus seulement un facteur de confort ; c’est un prérequis de crawl approfondi. Google privilégie les pages dont le Time to First Byte est inférieur à 0,3 s. Combinez‐le avec un First Contentful Paint sous la seconde, et l’assistant aura plus de facilité à extraire vos graphiques et captures d’écran.
Le SEO de 2025 consacre la pertinence, la preuve et la rapidité. Les liens bleus ne disparaissent pas ; ils se muent en briques de connaissance que l’assistant assemble au vol. Les marques capables d’alimenter cette “usine à réponses” tout en mesurant leur contribution gagneront une longueur d’avance.
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